Les 6 raisons d’éviter la mémoire émotionnelle
Tout d’abord, la mémoire émotionnelle c’est quand on se remémore ses souvenirs
afin de faire monter nos émotions.
- Cela nous oblige à toujours vivre dans notre passé et dans nos “traumas”: on est constamment en train de replonger dans des événements, des relations, des histoires anciennes, et ça empêche d’avancer pleinement dans sa vie.
- Cela demande souvent une longue préparation pour faire venir à soi ces moments particuliers de nos vies et pour trouver l’émotion.
- Quand la scène est coupée, ce n’est pas coupé pour l’acteur/actrice parce
qu’il y a toujours ses souvenirs en train de vivre en lui/elle puisqu’ils
font partie intégrante de son histoire. On ne peut donc pas s’en débarrasser
aussi facilement que lorsqu’on utilise son imaginaire et des circonstances fictives.
- C’est difficile de diriger un/e acteur/actrice dans différentes directions quand une histoire vit en lui/elle : comme il utilise quelque chose de sa vie, il est “prisonnier” d’un contexte particulier. Si on lui demande de faire une proposition très différente d’une prise à l’autre, c’est compliqué de switcher.
- Au bout d’un moment, le souvenir perd de sa puissance. Que ce soit sur un même tournage ou au fil du temps, la charge émotionnelle va s’épuiser et l’acteur se retrouve démuni. Aussi, l’acteur reste focalisé sur l’émotion, et pas sur l’histoire du personnage qu’il est en train de raconter, sur les circonstances imaginaires précises du scénario.
- C’est limitant de travailler avec sa propre expérience. Il y a un nombre limité de choses qu’on a vécues dans une vie, et on peut avoir l’impression qu’il faut avoir vécu de grandes choses et/ou des drames pour pouvoir faire face aux situations de nos personnages. En travaillant au contraire avec son imagination, on développe sa créativité et on peut plonger dans une grande variété de situations et de personnages, de manière tout aussi intense et authentique !